mardi 2 juillet 2019


Rolling Stone Travel

Destination Cognac


Cognac Blues Passions Un festival au coeur de toutes les musiques
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Marcellus, le recycleur fou !

Marcellus CBG - © Rolling Stone France

Une boîte de cigare ou un bidon d’huile, un manche, une ou trois cordes : c’est tout ce qui suffit à Marcellus pour donner naissance à une guitare incroyable…

Marcellus a débarqué dans le coin de sa lointaine Nouvelle-Calédonie en 1990 pour son service militaire, il n’en est jamais reparti. Un bac technique d’œnologie et un poste à la verrerie Apollo (anciennement Saint-Gobain) plus loin, le géant kanak l’assure : il est à Cognac comme un poisson dans l’eau.
Si la musique et une passion pour le blues l’ont toujours accompagné au point d’être de toutes les éditions du Cognac Blues Passions depuis la toute première en 1994, c’est aussi grâce au festival qu’il va découvrir ce qui va devenir plus qu’une passion, une véritable obsession : des boîtes de cigares transformées en guitares !
L’interview de Marcellus CGB
C’est en effet en découvrant sur scène Richard Johnston, un musicien de Memphis qui ne jure que par le hill country blues depuis qu’il est tombé sur des enregistrements de Robert Johnson alors qu’il suivait des études universitaires en Californie, et l’étrange instrument qui lui sert d’unique accompagnement, que celui qui se fait appeler désormais Marcellus CBG – CBG pour Cigar Box Guitar – va voir son quotidien changer du tout au tout. “J’ai commencé à fabriquer mes propres modèles dès l’année suivante et je ne me suis jamais arrêté depuis, confie notre homme en contemplant quelques-uns des exemplaires uniques avec lesquels il a débarqué. J’ai dû en fabriquer en tout pas loin de 500”.
“La Cigar Box, c’est un échange. J’en ai plus donné à des gamins que j’en ai vendu…”
Et si les choses se sont rapidement accélérées pour lui, c’est notamment parce que le festival lui a proposé de monter un stand d’exposition en 2010. Puis en 2011. Et en 2012. Les musiciens qui font le détour sont subjugués. Marcellus n’est d’ailleurs pas peu fier de lâcher que Big Daddy Wilson ne connaissait rien de la Cigar Box avant d’en adopter une grâce à lui, le modèle à une seule corde qu’il n’hésite pas à ressortir sur ses concerts aujourd’hui.
“C’est devenu une maladie, sourit-il. Tout mon temps libre y passe ! Quand tu fabriques une Cigar Box, tu te dis qu’elle sera pareil à la précédente, qu’elle sonnera de la même façon. C’est tout le contraire et la surprise est permanente ! C’est aussi pour ça que l’envie d’en fabriquer ne s’arrête jamais…” Un cercle vicieux en quelque sorte dont notre homme s’accommode fort bien.
Pour parvenir à ses fins, Marcellus Wallace Marcus de son vrai nom s’est intronisé roi de la récup’. C’est même l’une de ses motivations avouées : recycler, donner une nouvelle vie à des objets. Et quand il n’entasse pas dans son grenier qui n’en peut plus toutes les boîtes que l’on peut lui ramener du monde entier, il fait les poubelles, Marcellus !! Bobines, boulons, caisses de vin, rien ne lui échappe…
Si, comme il l’assure, la fabrication d’un modèle lui prend rarement plus d’une journée (“le plus long, c’est le temps de séchage”), qu’on ne compte pas sur pour en faire un faire un commerce intensif. S’il ne crache pas sur une commande, l’essentiel est ailleurs : « La Cigar Box, c’est un échange. J’en ai plus donné à des gamins que j’en ai vendu…”
Xavier Bonnet
EN SAVOIR PLUS
> Le blog de Marcellus CBG


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